Que cachent les visites nocturnes de Baffoe chez Damantang ! Depuis la chute du régime Alpha Condé, le 5 septembre 2021, le directeur national de la police, le général Ansoumane Camara dit Baffoe, un des bourreaux des jeunes Guinéens tués lors des nombreuses manifestations de l’opposition, ne cesse de multiplier des fréquentations, parfois la nuit, à la résidence de l’ancien ministre de la sécurité, Albert Damantang Camara sis à la corniche de Coleah, Albert Damantang Camara, interpellé le jour du coup d’Etat chez lui et transporté au siège du CNRD, puis ramené la nuit à son domicile, n’aurait plus mis sa tête dehors.
Comme son mentor, Alpha Condé, cueilli comme une mangue mûre dans son lit, Albert Damantang semble escamoté, malmené par la chute de son régime qu’il passe toute la journée couché avec des nuits blanches devant le petit écran où il rumine sa colère et sa haine contre le Colonel Mamadi Doumbouya et son CNRD, victimes du « crime » d’avoir mis fin à un des régimes les plus rétrogrades du monde. Même ce dimanche, 12 septembre, le directeur de la police, le général Ansoumane Camara, accompagné de trois pickups remplis de policiers armés jusqu’aux dents, a été au chevet de son mentor.
La descente était tellement spectaculaire que certains riverains n’en croyaient pas à leurs yeux. C’était simplement révoltant ! Que prépareraient les deux anciens complices indissociables dans la calamiteuse gestion de la police durant ces dernières années ? Difficile de le dire. Mais, par ces visites tonitruantes et bruyantes pour les populations de la zone, Baffoe voudrait-il narguer l’opinion en voulant montrer qu’il n’est nullement inquiété et se sentirait même plus fort qu’hier. A cette allure, l’on est en droit de s’inquiéter sur la complaisance même du CNRD contre les anciens dignitaires qui snobent les citoyens sur la route.
Il faut arrêter ces fanfaronnades et arrogances qui ont caractérisé la mauvaise gouvernance et la faillite du régime d’Alpha Condé Nous attendons du CNRD des mesures urgentes pour que tous ceux qui ont été cités dans la répression sauvage des jeunes manifestants soient traduits devant la justice.
Ibrahima S. Diallo