Le coordinateur national du FNDC, Oumar Sylla dit Foniké Mengué et ses amis Billo Bah et Djanii Alpha tous poursuivis par le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright pour ’’Outrage à magistrat et injures publiques sur les réseaux sociaux.

Après deux jours d’audition à la direction centrale de la police judiciaire DCPJ, les trois activistes ont été mis sous mandat de dépôt et incarcérés à la maison centrale de Coronthie. Pour l’avocat des accusés, Me Salifou Béavogui, il qualifie ce procès comme une parodie de justice de la part des autorités judiciaires.

 

«L’audience est prévue ce matin parce que le dossier a été pris en flagrant délit, mais j’avoue qu’on assistera au procès de la honte, à un procès de l’injustice et de l’arbitraire.
Depuis plusieurs jours les actions sont concentrées sur un affaire banal qui aurait pu être résolu autrement sans arrestation.», a-t-il fait savoir ce vendredi 08 juillet chez nos confrères de FIM FM, Me Salifou Béavogui.

Maître Salifou Béavogui souhaite que le juge en charge de ce dossier prenne ses responsabilités en mettant en avant ses convictions: «Notre souhait le plus ardent, nous souhaitons que tout finisse aujourd’hui et que nous rentrons avec nos clients ou au pire des cas, qu’ils soient remis en liberté en attendant la suite de la procédure parce que leur détention n’est qu’une humiliation, ça ne profite à personne. Nous voulons être en face d’un magistrat qui prendra son destin historique en main sachant que ce dossier est déjà inscrit dans les annales judiciaires. Quoi qu’il arrive ce dossier sera toujours cité en exemple donc ceux-là qui ont eu le courage dans le passé de se distinguer en rejetant l’arbitraire quand il faut ont été récompensés. On aurait même pu les laisser rentrer hier soir et revenir. On veut être devant un juge qui a le courage de ses convictions.», a-t-il dénoncé

A propos de la violence exercée sur ses clients lors de leur arrestation, l’avocat estime que les responsabilités entre les autorités judiciaires et policières, doivent être situées:

 «Cette cacophonie entre autorités judiciaires et policières confirme déjà que les choses n’ont pas été faites dans les normes, chacun tire la couverture sur lui mais nous nous savons à qui nous attaquer le moment venu. Le souhait est la libération de nos clients et par la suite il y a un autre procès qui sera organisé pour établir la vérité sur les tenants et aboutissants de ses arrestations. Nous n’incriminons personne en dehors de ce qu’on a vu sur le terrain à visage découvert. Nous avons déjà réuni toutes les preuves.», a-t-il fustigé l’avocat Me Béa

Mohamed Camara

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