Le syndicat national de l’éducation a appris comme tout citoyen ordinaire la nouvelle du prélèvement de 5% du salaire indiciaire des fonctionnaires à partir de la fin de ce mois d’août 2021 pour dit-on cotiser au compte de L’INAMO ( L’institut national d’assurance maladie obligatoire). Et cela sous la complicité de certaines centrales et fédérations syndicales affairistes dont les leaders ne défendent que leurs intérêts personnels et leurs postes dans les institutions sociales telles que la Caisse nationale de sécurité sociale, la caisse nationale de prévoyance sociale, L’institut national d’assurance maladie obligatoire et le conseil économique , social , culturel et environnemental au détriment des intérêts de l’immense majorité des travailleurs qui tirent le diable par la queue en ce mois d’août , période de soudure.
Pour des syndicalistes sérieux , l’heure est à la réclamation des mesures d’accompagnement suite à l’augmentation du prix du litre des produits pétroliers à la pompe qui a une incidence directe sur les prix des transports urbains et inter-urbains et surtout sur le panier de la ménagère et le loyer et non à exacerber la souffrance des fonctionnaires fortement endettés dans les banques avec de multiples prêts bancaires et taux d’intérêt à croissance exponentielle qui absorbent les 70% de leur salaire. Dans quel salaire faut-il prélever les 5%? Sans oublier que la faim tue plus rapidement que les maladies professionnelles. Mais aussi et surtout l’application du point 2 du protocole d’accord en date du 28 Janvier 2020 entre l’intersyndicale de l’éducation et le gouvernement portant sur l’article 100 du statut particulier de l’éducation relatif aux primes de craie , de préparation, de documentation et aux indemnités de logement, de transport….
Le syndicat national de l’éducation invite les enseignants à s’approprier la maxime de ce proverbe : << Lorsque la case de ton prochain brûle , arrose la tienne.>>. En Août ce sont les autres fonctionnaires qui sont touchés. Et en septembre ça sera notre tour. Il est alors grand temps de monter la garde en vue d’éviter la survenue de l’irréparable. Nous ne sommes nullement opposés à une cotisation sociale au compte d’une assurance maladie mais nous dénonçons la méthode.: tout ce qui se fait pour nous sans nous est contre nous. Tout projet social exige au préalable une explication, une communication, une information et une large sensibilisation au niveau de ceux sur qui il doit s’appliquer
Nous avons besoin de savoir:
Qu’est-ceque L’INAMO? Quelle est sa composition et son fonctionnement? Où sont les hôpitaux publics dans les quatre coins du pays capables de nous apporter des soins adéquats? Quelles sont les pharmacies publiques communales , régionales, préfectorales et sous-préfectorales capables d’assurer nos ordonnances médicales ? Disposons-nous de cartes d’assurance maladie obligatoire avant tout prélèvement sur nos salaires? LINAMO est-il représenté dans toutes les communes , régions, préfectures et sous-préfectures du pays pour être plus proche des travailleurs ? Quelles sont les personnes et les maladies concernées ? Quel est le pourcentage de la prise en charge sanitaire ?
Le syndicat national de l’éducation invite le gouvernement à une large communication sur L’INAMO et à aussi tenir compte de l’avis des travailleurs qui n’ont pas confiance aux organisations syndicales à l’origine de ce projet de création d’un institut national d’assurance maladie obligatoire et surtout à surseoir au prélèvement en cours qui, pour les travailleurs est une provocation et une fuite en avant.
Le SNE invite les enseignantes et enseignants à rester sereins, vigilants et mobilisés. Il engagera des consultations avec certaines fédérations syndicales de l’éducation envue de rentrer en contact avec les acteurs concernés pour leur signifier la colère et la désapprobation totale de la classe ouvrière en général et celle enseignante en particulier vis-à-vis de cette façon de faire.
Enfin , elle invite le président la République à se méfier de certaines organisations syndicales dites Représentatives hier mais désavouées aujourd’hui par leur base, qui ne sont pas entrain de l’aider mais défendent leurs intérêts personnels. Le cas des syndicats des transporteurs est un exemple illustratif parce que désavoués par les chauffeurs qui ont fixé leurs propres prix dans la circulation.
À défaut , nous nous réserverons le droit d’user de tous les moyens légaux pour nous faire entendre dès la rentrée scolaire prochaine.