C’est le refrain du moment, nouvelle génération, renouvellement de la classe politique et que sais-je encore ?
Pourquoi avoir peur d’affronter les anciens dans une élection libre, transparente, ouverte et à chance égale ?
D’abord, il est important de souligner que la jeunesse n’est pas un atout et la vieillesse n’est pas un handicap. Comme nous l’enseigne d’ailleurs ce vieux dicton de René Bellaiche : ‘’ Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait et si maturité voulait’’.
C’est un pieux rêve mais la nôtre, sans vouloir jeter la première pierre a besoin de se prendre au sérieux. En atteignant l’âge de la maturité.
Dans cette foire à confusion, où les rôles sont inversés, où tout le monde est suspect, victime et coupable, la jeunesse ne croit à plus rien et ne se voit nulle part.
Mais à vrai dire de quoi ou de qui a peur cette nouvelle génération ?
Ce conflit générationnel apparemment bien entretenu par une horde de petits caresseurs du pouvoir sans légitimité, inaudible et sans personnalité veut à tout prix brûler les codes, renverser la table sans pour autant assurer une bonne transition générationnelle.
Ce nihilisme déconcertant est un péril pour notre génération.
Mais la vraie raison se trouve ailleurs.
Jalousie ou ignorance ?
La recomposition du landerneau politique guinéen ne se fera pas à coup de bâton magique encore moins par des petites intrigues habituelles pour édulcorer un potentiel vainqueur.
La peur de voir un ancien Premier ministre ou ministre de gagner la future présidentielle anime cette jeune génération d’acteurs politiques à chance réduite dans la conquête du pouvoir.
Son plus grand obstacle ou sa seule chance de pouvoir triompher à un quelconque rendez-vous électoral est de voir le plus proche de gagner être disqualifié ou recalé comme si être vieux est un péché en démocratie et un frein pour le développement.
Le paradoxe ?
Pendant que ces jeunes appellent au renouvellement de la classe, certains parmi eux, lient pieds et mains pour se faire une place dans cette transition. Ils veulent tous ou presque être à la mangeoire qu’à la table de prise de décisions. C’est l’heure du partage du gâteau national, avec le ventre au talon, chacun veut sa part coûte que coûte.
Tout ce vacarme n’est l’expression d’une perte de vitesse et d’un manque de confiance en soi.
Vouloir construire son destin sur la chute ou le malheur de l’autre n’attire point de gloire.
Qui mieux que Cellou Dalein de gagner une compétition électorale libre et transparente ?
A vrai dire ou à dire vrai, toute cette cabale ne vise qu’un seul homme, un seul candidat mais qui pourtant n’a jamais été plus proche de Sékhoutouréyah que maintenant.
Et le sort de la prétendue jeune génération de loups politiques est lié à une candidature ou pas de Cellou.
C’est pourquoi, vous entendez certains dire qu’il faut une transition de 3, 4 ou 5 ans. Avec pour seul argument, la junte doit nettoyer les écuries d’Augias. Et d’autres vous diront, c’est pour éviter de répéter les erreurs du passé. Quelle tristesse ?
Ce n’est pas parce qu’ils (jeunes) détestent Cellou ou que ce dernier même ne rassure pas mais chacun veut être à sa place, avoir sa popularité et bénéficier de sa légitimité.
Et pourtant, cette fois-ci, c’est tracé pour lui.
Plus rien ne peut constituer comme bâtons dans ses roues dans sa marche vers Sékhoutouréyah.
On a dit démocratie non ? On a dit élections libres et transparentes ?
Alors pourquoi avoir peur des anciens ? Et pourquoi avoir plutôt de Cellou ?
Affrontez-le dans les urnes, ça sera plus honorable pour vous de perdre avec un fair-play que de vouloir s’installer dans un fauteuil loin de votre destin et encore moins à votre portée.
Bref, il n’est pas des pouvoirs du CNRD de disqualifier ou de soutenir un candidat. C’est au peuple, exclusivement, de le faire à travers son vote souverain et irréversible.
Vouloir arbitrer à la place du peuple est un crime en démocratie et une haute trahison.
Vivement des élections libres, transparentes et inclusives !
Que le meilleur gagne, ancien ou jeune ? C’est un guinéen, c’est le choix du peuple souverain.
Allez aux élections !
Cheick Ahmed Sékou Sylla.