Le gouvernement, le patronat et le syndicat se sont, à nouveau, retrouvés le mercredi 8 novembre à Conakry suite à l’annonce du dépôt d’un préavis de grève des travailleurs. Cette rencontre s’est déroulée au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Au sortir des échanges, les parties se sont prêtées aux questions des journalistes.

« C’était arrivé à un niveau où nous avons estimé qu’il fallait s’impliquer davantage pour arrondir les points de vue et trouver un consensus afin d’éviter aux travailleurs de Guinée un mouvement de paralysie dans la fourniture des services sociaux de base dans l’administration publique. C’est ce qui a motivé la décision de monsieur le Premier ministre qui a demandé à l’équipe de négociations d’accepter de s’adjoindre à eux, aux ministres de l’Administrateur du territoire, du Budget et celui du Travail et de la Fonction publique, pour continuer les négociations », a déclaré Mory Condé. Il a par ailleurs indiqué que plusieurs points ont fait l’objet de discussions. Notamment, l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs guinéens, le coût des permis, des cartes grises et l’amélioration des transports publics. Ils aussi ainsi présenté les différents projets dont dispose le gouvernement, ajoute-t-il.

« Nous sommes venus pour écouter le gouvernement et voir s’il y’a des nouvelles propositions. Effectivement, il y’a eu de nouvelles propositions. Nous sommes passés de 20% à 25%. Ils ont fait des propositions sur les autres points de revendications, nous avons décidé de retourner à la base. Nous ne prenons aucune décision. Nous avons noté les propositions faites par le gouvernement, nous allons retourner à la base. C’est à elle de nous dire la position à prendre par rapport au nouveau développement des négociations. Nous pensons sincèrement que nous pourrons avant l’expiration de notre préavis de grève aboutir un accord. Mais tout dépendra de la décision de nos mandants. C’est clair et nette », a dit Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG.

Selon le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE), il y a eu des avancées. « Il y’a eu des avancées, on est à 30%. Les indemnités de transport passent de trois cent douze mille à quatre cent cinquante mille francs guinéens, les indemnités de logement de cent treize mille à quatre cent cinquante mille francs guinéens. On va rendre compte d’abord à la base. Si la base accepte parce qu’il faut éviter de faire cavalier seul. Quand la base va décider, on va repartir le protocole d’accord ou renégocier », a fait savoir Michel Pépé Balamou.

 

M.Kouyate