Dans mon billet du 27 juin 2022 intitulé«Notre sort en de bonnes mains Cédéaoennes», j’écrivais :«La Cédéao a conseillé la junte de se mettre ensemble avec les forces sociopolitiques. (…)On lui a fait savoir qu’en de tels moments, suivre(cette)voie tracée (…) est une nécessité, sinon le régime court le risque d’être l’auteur de sa propre caricature».Dans le billet suivant titré :« La Cédéao confiée au président Emballo », je notais que le président Embalo et le médiateur Yayi étaient tous« en mission commando ».

J’aimerais dire et écrire à présent que les autorités actuelles n’ont rien à faire gagner la Guinée en restant fermes dans leur position priorisant une transition de trois ans au lieu de deux ans. Il n’est pas patriotique d’être au ban de la Cédéao concernant le retour à un régime civil. Et faire le choix d’engager un bras de fer avec cette institution, utiliser un discours qui traite de«mensonge grossier»les propos de son président dont le seul tort est d’avoir prévenu dans une interview à RFI et France 24 que le pays risquait de«lourdes sanctionssi ses autorités maintenaient leur position de garder le pouvoir trois ans avant de céder la place à un régime civil, ou dire à tout va qu’«on n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité »avec lui, je trouve cela un peu moins diplomatique.

De mon point de vue, la meilleure méthode pour résoudre le différend avec le président Embalo est de mettre les nerfs au frigo à la manière des putschistes Burkinabè. Et signer un contrat de 2 ans avec la Cédéao. J’ai dit.

 

ParAlpha Abdoulaye, in Le Populaire du 26 septembre 2022