– D’abord parce qu’elles se font en violation absolument flagrante de nos propres lois, alors qu’en cas de violation de ces lois par des professionnels , elles prévoient des mécanismes de sanctions et les voies de recours.
– Ensuite, parce que, sur le plan citoyen, elle cristallise une frustration et une colère légitimes dont nul dirigeant devrait avoir besoin. Combien de fois allons-nous le répéter, dans l’intérêt général de la Transition, pour être entendus ? Nul besoin de relever les conséquences économiques et sociales (chômage …) de telles mesures….
– Enfin, parce que cette tendance est absolument contraire à, et même aux antipodes de, l’esprit de la « TRANSITION DÉMOCRATIQUE » amorcée depuis et voulue par la loi fondamentale du 23 décembre 1990 (liberté d’expression et de la presse, pluralisme politique, pluralisme syndical,….).
L’État de droit, la République qui a une vocation démocratique ne se limite pas à consacrer des valeurs et principes (telle que la liberté de la presse) ; il veille à leur respect et à leur promotion dans le cadre des lois de la République.
La durabilité du nouvel ordre constitutionnel en établissement suppose une pédagogie préalable en termes de respect et de promotion des valeurs et principes issus de l’ordre constitutionnel en vigueur.
Est-il tard de remettre les choses dans leur état initial ? La réponse est négative.
Jean Paul Kotembedouno, Docteur en Droit public de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Avocat au Barreau de Guinée.