Le cardinal guinéen Robert Sarah à la Une deParis Match… Il n’en fallut pas plus pour soulever, en effet, un vent de révolte au sein de la rédaction de ce magazine en couverture duquel les soutanes sont plutôt rares. Robert Sarah y est présenté comme «homme d’influence et de paix». Dans les six pages intérieures au cardinal consacrées, le journaliste Philippe Labro brosse de lui le portrait d’un homme «humble, discret» un cardinal de 77 ans qui vient de Guinée, «un pays musulman à 90%», un homme «venu de loin, très loin, pour devenir, au fil des décennies, un prélat aussi adulé par les conservateurs que contesté par les progressistes (…) En Guinée, il incarne la liberté, il est du côté du peuple. En Europe, il est jugé comme un conservateur rigide, opposé aux transformations de la modernité et des mœurs», résume donc Philippe Labro, en signalant, pour se mieux faire comprendre, que Monseigneur Sarah possède une «énorme influence» : celle d’un «faiseur de pape».

Mais en interne, donc, «les rédacteurs en chef» deParis Matchont protesté contre cette Une consacrée au cardinal le plus respecté d’Afrique, rapporte le journalLe Monde, la Société des journalistes accusant Vincent Bolloré d’avoir imposé ladite Une. Une vraie tempête dans un bénitier.

 

Avec RFI