A 24 heures du début de la célébration de la traditionnelle fête de la Mamaya qui se tient au lendemain de chaque fête de la Tabaski à Kankan, les organisateurs s’activent sur les derniers réglages.

Pour la première fois, il y aura, au-delà des festivités, une foire agricole et artisanale, des séries d’activités pour assainir la ville en cours dans la commune urbaine depuis quelques jours et des séances de lecture du saint coran et autres.

L’organisation de cette 83e édition a suscité beaucoup d’engouement des résidents et ressortissants de Kankan.

Le président de la commission d’organisation, Alpha Kabinet Kaba, explique les attentes. «La Mamaya n’est plus une fête pour les habitants de Kankan, c’est devenue une célébration nationale. Nous, notre objectif, c’est qu’elle ait une portée internationale maintenant. Nous voulons, à travers la Mamaya, vendre le patrimoine guinéen à l’international, c’est une grande porte d’entrée touristique pour notre pays et ce n’est pas que Kankan qui en bénéficiera. Nous espérons, avoir plusieurs nationalités lors des prochaines éditions».

Les organisateurs s’attendent à accueillir près de 4000 durant les 3 jours des festivités.

Contrairement aux années précédentes, cette année, la célébration de la Mamaya se tiendra sur le chantier inachevé du centre multiculturel, un projet lancé par l’ancien président Alpha Condé.

Le PDG de l’entreprise Guitrakopres, Kabinet Kaba, rassure sur la disponibilité du site qui n’est que partiellement achevé. «Il y a deux volets sur la construction ce centre multiculturel. Il y a le volet bâtiment et le volet gradins. Aujourd’hui, le gradin qui concerne la célébration de la Mamaya est fini à 98%. Puisqu’on est pris par le temps, il n’y a que la loge officielle qui est couverte. Le projet était en arrêt depuis quelques temps par manque de financement parce qu’on avait démarré le projet sur fonds propre quand nous avons obtenu le contrat. Mais vu que le décaissement ne se faisait pas et que les autorités n’inscrivaient pas le projet dans le Budget national, la banque a arrêté de nous financer. Elle nous a même réclamés l’argent qu’on les devait. C’est ce qui a tué le projet. Avec la reprise du projet par le CNRD, certains paiements sont déjà effectués mais il en reste encore».

Guinee360