Arrêté par la gendarmerie d’investigations de Kipé pour avoir une manifestation pacifique contre le brouillage des ondes et la restriction de l’internet par les autorités. Le secrétaire général du Syndicat de la presse des professionnels de Guinée (SPPG). Sékou Jamal PENDESSA a été et déféré devant le tribunal de première instance de Dixinn avant d’être mis sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.
Après plusieurs semaines passées en prison, Sékou Jamal Pendessa a été condamné par le juge Mory Bayo pour six mois de prison assorti de trois mois de sursis. Une condamnation qui a provoqué la colère du mouvement syndical guinéen, qui a automatiquement déclenché une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national.
La libération immédiate du syndicaliste Sékou Jamal PENDESSA devenue une condition sine quo non pour la suspension provisoire de la grève. Le dossier a été relevé en appel à la cour d’appel de Conakry par les avocats de Sékou Jamal Pendessa
Le Procureur auprès de la cour d’appel de Conakry a demande à la juge de la cour d’infirmier le jugement rendu au tribunal de première instance de Dixinn par le juge Mory Bayo. Avant de poursuivre, il a sollicité auprès de la présidente de la cour de condamner Sékou Jamal Pendessa de trois mois de prison assorti de sursis.
Dans la plaidoirie des avocats de la défense ils ont suggéré que le juge Mory Bayo soit transféré devant le conseil supérieur de la magistrature pour avoir commis une insuffisance professionnelle avérée. Plus loin Me Béa a jugé cette décision de Mory Bayo nulle et non effet et une honte pour notre pays à l’international.
Tour à tour les trois avocats de la défense ont demandé à la présidente de la cour d’appel de relaxer purement et simplement pour un délit non constitueux. Ils sont largement revenus sur les conséquences de la restriction de l’internet et le brouillage des médias sur la vie des centaines des Guinéens. À en croire, aux avocats de la défense, Sékou Jamal Pendessa était bel et bien dans son droit de défendre les emplois de ses syndiqués qui sont sous la menace constante de licenciement.
Pour terminer, ils ont fait un parallèle avec la manifestation projetée à la cour suprême contre les agissements de l’ancien ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright. En citant les articles du code civil et pénal, les trois avocats ont démontré la nullité du jugement rendu au tribunal de première instance de Dixinn.
Condamné à trois mois de prison dont 1 mois 6 jours ferme, le reste assorti de sursis et à une amende de 500 mille GNF par la Cour d’Appel de Conakry, Sékou Jamal Pendessa est enfin libre.
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