Alors que plusieurs pays ont déjà rouvert leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres, après plusieurs mois de fermeture, la République de Guinée s’apprête-t-elle à en faire de même ? La question qui taraude les esprits a été répondue ce mardi 30 Juin 2020, par le ministre Bouréma Condé.

En marge d’un point de presse qu’il a conjointement animé ce mardi avec son homologue de la Sécurité, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation a coupé court. A en croire le général Bouréma Condé, la Guinée, membre fondateur de la CEDEAO, pourrait ne pas rouvrir ses frontières pour le moment. Sauf que, tient-il à le préciser, par rapport à ce sujet, seule la voix des chefs d’Etats qui agissent au nom de leurs pays, est prépondérante.

« Par rapport à cette pandémie, ceux-là qui ont fait le regroupement par entité géographique, des siècles et des siècles avant notre pays, je veux parler du vieux continent, l’Europe par exemple, ni à la fermeture des frontières, ni à leur ouverture, par rapport en tout cas à cette pandémie, rien n’a jamais fait l’objet de consensus. Chacun des pays, ou des Etats-membres, étant préoccupé par la réalité de la maladie sur son sol. Quand vous êtes voisin à un pays, où la maladie sévit, à grand cout et que vous, vous le sentez relativement moyen, quand le principe dit ouvrons les frontières le 15, c’est vrai, mais, ça pose problème. Aujourd’hui le Sénégal par rapport à la Guinée, il y a une grande différence en termes de gestion de la maladie » argue le ministre, avant de renvoyer la balle au président Alpha Condé.

« Par rapport au sujet, je voudrais vous dire que seule la voix des chefs d’Etats qui agissent au nom de leurs pays, est prépondérante », précise-t-il.

Et d’ajouter : « Il est arrivé, et vous l’avez suivi avec nous, que malgré l’acuité des mots, certains chefs d’Etats se sont empêchés de fermer leurs frontières allant jusqu’à dire que si cette maladie tue en Guinée, elle tuera aussi au Mali, nous ne fermons pas. Je parle d’Ebola. Donc, les chefs d’Etats qui sont les mieux indiqués pour prendre la décision ultime par rapport au sujet, infailliblement se prononceront et à temps opportun par rapport à la question », dit-il.

Pour rappel, la Guinée a officiellement fermé ses frontières aériennes, maritimes et terrestres le 26 MARS dernier.

A suivre…