Le dialogue politique inclusif annoncé par le Président de la transition Mamadi Doumbouya, perdure encore dans la rigidité. C’est du moins ce que pense le leader de l’Union Forces Démocratiques de Guinée.
Joint ce lundi 10 octobre, par les animateurs de l’émission ‘’On Refait le Monde’’ du groupe ‘’Djoma Media », CelouDalain Diallo parle de crise de confiance, entre la classe politique et les autorités de transition suite à la désignationpar le premier ministre, de trois anciennes ministres comme facilitatrices de la rencontre où il sera question de débattre tous les sujets relatifs au retour du pays à l’ordre constitutionnel.
«Je crois que le CNRD prête aux acteurs politiques des agendas cachés et certainement aussi que les acteurs politiques prêtent à la junte unagenda caché. Ce qui est vrai,c’est qu’on pense que les uns veulent rester au pouvoir aussi longtemps que possible et les autres souhaitent qu’on aille aux élections le moins longtemps que possible », a-t-il fait remarquer.
Pour rompre avec ces supputations, Celou Dalain estime quele gouvernement peut ouvrir un débat sur l’ensemble des secteurs de gestion de l’État « mais pour le dialogue politique, dit-il, nous, on pensait qu’au départ, qu’il fallait parler de la sortie de la période d’exception ».
Comme ses pairs des quatre grandes coalitions politiques, le leader de l’UFDG, insiste en priorité, sur les préalables d’élections libres, dans les meilleurs délais faisant allusion à la constitution, au code électoral, au fichier électoral, aux cartes d’électeurs, aux bulletins de vote, aux urnes, aux isoloirs, aux bailleurs de fonds bref, des conditions matérielles, techniques et organisationnelles permettant d’aller aux élections :
« Ceux qui contribuent au financement des élections, c’est le G5. Ils doivent être là pour s’assurer que le processus est crédible et qu’il conduit à l’organisation d’élections crédibles, parce qu’ils doivent mettre à disposition de l’assistant technique,de l’argent pour financer la question des matériels, pour financer l’opérateur technique et puis,ils doivent déployer des observateurs électoraux.Et de l’autre, ils doivent aider à aplanir les divergences. Je vous ai dit que la crise de confiance est énorme. Pour confronter les idées, ils sont là pour rappeler les bonnes pratiques. C’est peut-être la bonne interprétation des lois si les deux parties en face,n’arrivent pas à s’entendre. Nous estimons que la société civile qui déploie généralement aussi, au niveau local, des observateurspeut être là, le CNT (le Conseil National de Transition),qui doit prendre des lois sur la base des consensus qui vont se dégager du dialogue, peut être aussi là. Mais on n’a pas besoin d’autre.Nous avons besoin d’avoir un médiateur de la CEDEAO responsable qui préside ce dialogue », a-t-ilrappelé.
A propos du choix des trois médiatrices désignées par la primature, Celou Dalain Diallo révèle des situations similairessurvenues dans le pays et tranche :
«En 2011, lorsqu’on a voulu dialoguer, il y a eu un consensus entre l’opposition et la mouvance sur trois médiateurs nationaux. Exclusivement à l’époque , pas de médiateurs internationaux. C’était mon seigneur Gomez, le doyen NabyYoula etRafiou Barry. Un consensus s’est dégagé entre l’opposition et la mouvance pour que ces trois là dirigent le dialogue. Deuxièmement en 2013, lorsque SaidDjinnit est venu, on a dit qu’il faut lui adjoindre des nationaux. C’est toujours bon. Finalement on a décidé que l’opposition désigne un médiateur national et que la mouvance désigne un médiateur. Et la mouvance a désigné Abou Somparé et nous opposition, on a désigné Salif Sylla. On est arrivé à la société civile, c’était la même chose. Eux, ils ont proposé comme représentant de la société civile ,Dansa Kourouma. L’opposition n’était pas d’accord. Apres on a dit que chacun n’a qu’à désigner. Ils ont désigné finalement Dansa et nous,on a désigné Sékou Koundouno du Balai Citoyen qui venait d’émerger comme ça. Parce que la crise de confiance étant, une partie ne peut pas désigner les médiateurs sans consultation préalable avec les autres. Parce qu’en face, vous aller avoir les acteurs politiques d’un côté, le CNRD et le gouvernement de l’autre.Ce ne sont pas les personnes( Makalé Traoré, Hadja Aïcha Bah etdame Guilao Joséphine Léno ndlr), mais, c’est le principe dans une méditation. Le principe, c’est que les médiateurs doivent avoir la confiance des deux parties en présence. Ilsdoivent être choisis à l’issue d’une concertation ou alors chacune des parties désigne un pour assister le médiateur principal, celui de la CEDEAO.Si le gouvernement désigne les médiateurs alors que lui-même, il est partie au conflit qu’il faut aplanir, qu’il faut régler, ça devient un problème », a-t-il déclaré
Avec Actuguinée.org