Décidément, la présidence de la République et le gouvernement ont du mal à s’accorder sur des éléments fondamentaux de la transition.
D’abord, au tout début, c’était autour de la mission du Gouvernement.
Pendant que le PM Mohamed Béavogui annonçait que son gouvernement n’est pas celui du développement. Ce qui n’est pourtant pas contraire aux missions dévolues à un régime de transition. C’est le Président-Colonel, plus tard, qui monte au créneau pour dire tout le contraire.
Cela sonnait comme un rappel à l’ordre à son PM qui a entendu de son patron que sa mission est celle du développement.
Comme si cela ne suffisait pas pour convaincre l’opinion des frictions au sommet de l’Etat, une autre contradiction majeure entre la présidence et le PM vient de nous être offerte.
Dans son discours, ce vendredi 15 avril, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du fameux cadre de dialogue, le locataire du palais de la Colombe a été sans ambigüité sur le rôle des forces vives dans l’élaboration de l’agenda électoral de la transition.
« La Charte de la Transition, dans son article 77 indique que la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les forces vives de la Nation et le Comité National du rassemblement pour le Développement », a rappelé, de manière totalement assumée le PM.
Sauf que ce rappel du patron de l’administration est en totale contradiction avec la position du Secrétaire Général de la Présidence à propos du même sujet. Celui-ci a affirmé sans barguigner, chez nos confères de RFI que ce rôle est plutôt dévolu au CNT. Or, lui aussi s’appuyait sur la charte de la Transition.
Ça se dit dans les discussions dans les quartiers, que le tout-puissant Amara Camara, aux pouvoirs étendus, qui se serait fourvoyé, serait en train d’être enivré, de sitôt, par les délices du pouvoir.
Mognouma