Hawa Sylla  »Eva, Younoussa Sylla dit le  » Bon’’ et Amara Bangoura tous condamnés par le président du tribunal de Dubréka, le juge Charles Alphonse Wright, le lundi dernier. Accusés coupables des faits de d’abus d’autorités, des faits de vol et des faits de complicité, ces trois personnalités ont été condamnées à cinq ans de prison ferme assortis de mandat d’arrêt à l’audience et à dix milliards de francs guinéens de dommage intérêt plus la confiscation ou la saisie de tous leurs biens ( meubles et immeubles).

Maître Dinah Sampil, l’avocat de ses accusés a remis en cause la sincérité du juge Charles Wright et son attitude tout au long de l’audience. Dans une interview accordée à plusieurs médias de la place dont le notre, Me Sampil dit vouloir attaquer cette décision du tribunal de Dubréka à la cour d’appel de Conakry. 

Nous vous proposons un extrait de cette interview :

 

« Le port de Kopèret anciennement a fait l’objet d’un contrat de concession de la part de l’état en l’occurrence le ministère des péches et de l’aquaculture et de l’économie maritime. Pour permettre à la société Binaye Pêche d’installer un centre de construction de navire de pêche et son équipement à cet effet elle a reçu les autorisations afférentes à cet investissement là. Ce fût fait les activités de pêches avaient commencé entre temps une note du ministre Loua à l’époque parvient pour dire que la concession qui a été accordée est retirée et que Binaye Pêche n’avait pas plus le droit d’accoster à Kopèret à plus forte raison de débarquer ses prises à Kopèret .vous vous souvenez de la grande vague des navires taxés de rebelles à wankifon, il s’agissait des navires de cette société qui ayant refusé d’accoster à kopèret ont fait le détour pour aller vers un centre au ils pouvaient débarquer. Ne connaissant pas la route ils se sont perdus et finalement la dame qui était l’associée du chinois à orienter les navires vers le port de wankifon et lorsque les populations de Coyah ont vu ses navires se suivre, elles ont pensé à une invasion rebelle et l’intrigue qui a eu vous en connaissez. À partir de cet instant l’état s’est saisi de l’affaire aussi bien les navires ont été mis sous contrôle de l’état par la gendarmerie maritime aussi bien l’équipage qui devait être soumis à un interrogatoire pour savoir est ce que le bruit qui a courru est réel ou non. Cette situation étant et ça c’est la version de mes clients, cette société ayant été interdite de débarquer le poisson à Kopèret à créer un manque de poisson au niveau des populations. C’est comme ça qu’un groupe de femmes s’est retrouvé pour aller voir Eva, parce que c’est elle anciennement qui pourvoit plusieurs demandes à des nécessités sociales, on est allée la voir pour lui demander écoute, est ce que tu peux nous trouver un bateau ou une barque pour vraiment parer à cette déficiente de poisson sur le marché. Après plusieurs réticences elle a finalement accepté de créer une société de Pêche qu’elle a dénommé  » Société Eva Dubréka Pêche’’, qui a commencé ses activités en 2018 avec tous les papiers. D’abord la société est constituée, les bateaux sont acquis, les licences ont été accordées et la pêche a commencé. Maintenant c’est tout dernièrement avec la chute d’Alpha Condé que la femme Fatoumata Keita qui se croyait en position de faiblesse sous le régime d’Alpha Condé par rapport à Eva et par rapport au préfet, a estimé donc que  »l’équilibre’’, étant rétabli entre elle et ses autorités, elle pouvait faire valoir ses droits qu’elle estime être violés dans ce temps. Donc elle engage une action par citation directe devant le tribunal de Dubréka. Pour d’abord des faits d’abus d’autorités de la part d’Eva, Younoussa Sylla le  »Bon’’, et Amara Bangoura le directeur de la société  »Eva pêche’’. En suite ségrégation de la part des mêmes personnes, vol de la part des mêmes personnes et complicité de la part des mêmes personnes. Ce sont ces infractions que le tribunal avaient charge de vérifier et de sanctionner, voilà l’objet du procès qui a eu à Dubréka. Les débats je ne peux pas vous rentrer les détails mais le résultat a été que le tribunal dit avoir reconnu les prévenus, c’est à dire les trois personnes citées coupables des faits de d’abus d’autorités, des faits de vol et des faits de complicité. En répression il les a condamnés cinq ans de prison ferme assortis de mandat d’arrêt à l’audience et à dix milliards de francs guinéens de dommage intérêt plus la confiscation ou la saisie de tous leurs biens ( meubles et immeubles), voilà la situation actuelle. À l’allure où les débats évoluaient j’ai eu le pressentiment net que mes clients n’allaient pas échappé. Le climat social dans le quel nous avons évolué qui était un climat hostil en suite les attitudes du président du tribunal et du parquet m’ont un peu fait croire que la condamnation était presque certaine. Ça n’a rien à voir avec le contenu du dossier, je persiste j’insiste là dessus puisqu’il a eu des problèmes juridiques qu’on ne pouvait pas sauter qu’il fallait examiner et sanctionner conformément à la loi avant de prononcer la condamnation. Je vous cite par exemple le contrat de concession, le contrat de concession a été signé par la société Binaye Pêche par une personne qui n’avait pas la qualité, qui n’est pas membre de la société, qui n’est pas mandaté par la société qui dit être simplement le conseiller ou le guide….Mais de surcroît qui est un fonctionnaire de l’état qui relève du CSSP, ce monsieur n’avait aucune qualité, donc sa signature n’est pas valable, donc le contrat de concession n’est pas régulier, je l’ai signé au président mais il est passé outre. En plus la lettre du ministre prononçant la résiliation de ce contrat de concession, vous verrez dans la décision nulle part on a fait allusion. Or c’est elle qui est le point de départ des litiges ou des contradictions qu’il y a eues dans ce dossier là, on ne peut pas n’est pas examiné, au point que elle puisse être retenue ou rejetée. »

Mohamed  Camara 

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