Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, ancien député influent de la 14e législature, n’a pas mâché ses mots en s’attaquant violemment à Ousmane Sonko, qu’il considère aujourd’hui comme un danger plus grand encore que Macky Sall. Dans une sortie fracassante, Dolly a exprimé sa colère, dénonçant l’abandon brutal de Sonko et la saisie arbitraire de ses biens, une situation qui l’a profondément blessé.

Cheikh Abdou Bara a rappelé avec force qu’il fut l’un des premiers à soutenir Sonko, même au prix de sa propre liberté. « J’ai été à ses côtés, à tel point que je me suis retrouvé emprisonné sous Macky Sall. Trois de mes maisons à Maristes ont été saisies », a-t-il révélé, exprimant son amertume face à ce qu’il qualifie de trahison pure et simple. Selon lui, Sonko, qu’il affirme avoir sauvé d’un empoisonnement en novembre 2021, n’est plus le même homme. Le leader de Pastef aurait totalement dévié de ses valeurs d’origine, devenant une figure méconnaissable et déconnectée.

Le coup de grâce pour Bara Dolly est cependant venu des saisies massives orchestrées par le gouvernement de Sonko. « Le Ousmane Sonko que j’ai protégé n’existe plus. Celui qui est au pouvoir aujourd’hui m’a privé de biens d’une valeur de 300 millions de francs CFA », a-t-il lancé. Parmi les saisies, Dolly cite avec amertume cinq terrains à Mbour, quatre à Guédiawaye, un terrain estimé à 70 millions de FCFA près de l’ancien Hangar des Pèlerins à Yoff, et un autre de 40 millions à Eosen, une zone prisée par les Lions de la Téranga.

Cheikh Abdou Bara ne cache pas sa déception, soulignant que sous Macky Sall, il n’a jamais subi de telles injustices. « Ce régime de Sonko est pire que celui de Macky Sall », a-t-il martelé, accusant le leader de Pastef de sombrer dans des pratiques autoritaires et répressives. Pour Cheikh Abdou Bara, Sonko a abandonné ses idéaux et a choisi une voie d’oppression injustifiable.

Ainsi, pour Cheikh Abdou Bara Dolly, cette rupture est définitive. Il n’hésite pas à accuser Sonko d’être coupable de trahison et d’injustices dignes des pires régimes qu’il prétendait autrefois combattre. Cette confrontation ouverte pourrait profondément bouleverser la scène politique sénégalaise, surtout à l’approche des législatives de 2024.

Source : senego.com