La Guinée renoue avec ses anciens démons, dix ans de manifestations violentes et meurtrières sous le régime de l’ancien président Alpha Condé. Renversé par l’ex commandant des forces spéciales, Colonel Mamadi Doumbouya.

Dans son discours de prise du pouvoir l’homme du 05 septembre, s’était engagé de mettre fin aux vieilles habitudes qui ont écorné l’image de l’ex président et noircis son règne. Quelques heures après l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe, des jeunes sont descendus dans les rues pour manifester leur colère et indignation à cette hausse vertigineuse du carburant.

Le jeune Thierno Mamadou Diallo tué par balles aucours de cette manifestation a mis en doute les engagements pris par le colonel Doumbouya et ses amis lors de la chute d’Alpha Condé. Le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Charles Alphonse Wright a promis à la famille de tout mettre en œuvre pour faire jaillir la vérité dans cet assassinat odieux du jeune collégien.

Ce Dimanche 05 juin 2022, le procureur général au cours d’un point de presse organisé dans son bureau a lancé des piques à la dernière sortie du ministre de la sécurité et de la protection civile, Bachir Diallo.

Pour Charles Alphonse Wright si les têtes doivent tomber c’est la tête du ministre qui tombera.

 

« Ce n’est pas un problème qui relève de l’autorité administrative ou pour dire autre chose. Nous disons ceci parce qu’il est très bon de rappeler les dispositions légales à la matière pour éviter que les gens pensent que ce sont des menaces. Vous ne pouvez pas en lieu et place de la famille pousser les gens dans la rue, ce n’est pas possible. Je ne peux pas accepter qu’un dossier judiciaire fasse d’une confiscation politique, c’est pourquoi j’ai dit haut et fort, qu’on soit ministre de la sécurité si les têtes doivent tomber c’est la tête du ministre qui tombera ah oui, mais qu’on laisse la justice faire son travail. C’est pas les petites têtes, ça doit être des grandes têtes mais conformément à la loi et conformément à la procédure », a fait comprendre.

 

Mohamed Camara 

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