Depuis Accra où il était invité par le président Nana Akufo Addo, le président de l’Ufdg a déploré «le discrédit » dont il est souvent l’objet pour son passage dans le gouvernement sous le régime Conté. Cellou Dalein Diallo soutient avoir toujours été au service de la Guinée et non d’une communauté quelconque.
En marge de la conférence sur «la prospérité de l’Afrique » du 26 au 28 janvier 2023, Cellou Dalein Diallo a rencontré la communauté guinéenne vivant dans la capitale ghanéenne. A cette occasion, il est revenu sur sa gestion en tant que ministre. «Le président Lansana Conté a eu confiance en moi. Il m’a confié la modernisation des infrastructures du pays. (…) J’ai fait beaucoup de kilomètres de routes et de ponts à Kouroussa, Kankan, Siguiri… parce qu’il était important de le faire. Je mobilisais les financements pour la Guinée sur la pertinence des projets que je présentais. J’ai fait l’autoroute de Conakry avec des échangeurs. J’ai fait le tour du monde pour mobiliser les financements, il n’y a aucun franc guinéen du budget national, et ce, grâce à la crédibilité et à la confiance que les décideurs au niveau des institutions me portaient. J’étais ministre de la République et non du ministre Fouta»
Entrée en politique
C’est fort de toutes ses réalisations notamment au niveau des travaux publics que Dalein soutient s’être lancé en politique. «Dans le combat politique, grâce à Dieu, j’ai eu un avantage extraordinaire, ce n’est pas mon mérite. J’ai commencé pratiquement à faire la politique en 2008. On est allé aux élections présidentielles en 2010. Au premier tour, je réalise 44% des suffrages exprimés par les Guinéens. Après moi, c’était Alpha Condé avec 18%. Il était l’opposant historique avec sa réputation d’avoir lutté contre Sékou Touré, Lansana Conté. Le troisième Sidya Touré avec 16%. On était 24 candidats, je dois avouer que moi-même, j’étais surpris parce que je n’avais que 2 ans à la tête de l’Ufdg. Je remercie Dieu d’avoir inspiré les Guinéens a voté pour moi, à avoir confiance en moi. Mes adversaires ont dit que je ne suis aimé que par une seule région, donc, il faut me détruire. Ils ont commencé la campagne pour me tuer politiquement. Parce que ce score (44%) a suscité de la jalousie, de la haine et une campagne de démolition», a déploré l’ancien Premier ministre devant ses compatriotes.
Victime de Division
Sa rentrée en politique, ajoute-t-il, lui a valu une campagne de «dénigrement et de discrédit» de la part de ses détracteurs. En dépit de tout, Cellou Dalein croit en ses chances de pouvoir bénéficier de la confiance des Guinéens. «Je suis fier d’être Guinéen. J’ai horreur de l’injustice. Nous sommes divisés et moi, je suis victime de cette division. Je sens cette division, mais pour moi ce n’est pas une fatalité. On peut être unis autour des valeurs essentielles. Et j’ai décidé d’aller en politique pour unir et servir les Guinéens».
Le président de l’Ufdg est en exil depuis plusieurs mois. Son parti est membre de l’Anad qui, avec le Fndc politique, le Rpg Arc-en-ciel et alliés, dénonce « la conduite unilatérale de la transition par la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya» et exige un cadre de dialogue inclusif devant baliser le retour à l’ordre constitutionnel.