Alors que son parti annonce son retour prochain au bercail en grandes pompes, l’ancien Premier ministre a fait le choix de rester loin du pays. Depuis les Etats-Unis, Cellou Dalein Diallo qualifie son absence de la Guinée de repli stratégique pour continuer à mener son combat politique.
A la question du journaliste Mohamadou Houmfa de la Voix de l’Amérique (VOA) de savoir s’il est en exil depuis 2 ans, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a laissé entendre que ‘’je suis en repli stratégique en attendant de pouvoir rentrer dans mon pays’’.
Il précise qu’en raison d’un ‘’certain nombre de contraintes, j’ai préféré rester à l’extérieur pour pouvoir continuer le combat. Ceux qui sont rentrés pour essayer de le mener à l’intérieur ont des soucis et sont en prison. D’autres sont portés disparus’’.
Convoqué dans l’affaire Air Guinée, Dalein assure que ‘’si je suis dehors, ce n’est pas parce que j’ai peur de la justice. J’étais plutôt heureux que ce dossier soit envoyé à la justice même s’il est frappé déjà par la prescription. Parce que ce sont des opérations de privatisation qui ont été menées sur la pression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international en 2002. Il y a plus de 20 ans que cette opération a eu lieu’’.
Il affirme que ‘’je n’ai joué aucun rôle dans l’affaire Air Guinée. C’est un dossier qui est passé par le conseil des ministres qui l’a été approuvé. C’était une conditionnalité pour atteinte le Point d’achèvement de l’initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) à l’époque. Le ministre des finances est le seul compètent pour la privatisation des entreprises privées’’.
Pour sa défense, il assure que ‘’cette opération a été menée exclusivement par le ministère des finances après l’adoption de la décision en conseil des ministres. Le ministère que je dirigeais n’a pas participé à la mise en œuvre cette décision du conseil des ministres’’.
L’ancien Premier ministre croit savoir les raisons pour lesquelles il est convoqué devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). ‘’C’est purement politique en raison de mon opposition ou de ce qu’on a considéré mon empressement à aller aux élections et mes critiques vis-à-vis des dérives de la transition qui m’ont valu cette convocation à la CRIEF’’, conclut-il.
Avec VisionGuinee.Info