Depuis belles lurettes, un brouilleur de fréquences fait parler de lui au Paradis, en République de Guinée. Résolu à réduire tout le monde au silence, il a intensifié, dans ces jours-ci, ses activités de brouillages.
Malgré des critiques çà et là, ce spécialiste en restriction des services Internet continue à agir, en toute impunité. Il veut, vaille que vaille, faire désespérément taire tout le monde, imposer le silence, à défaut de rejoindre son camp.
En effet, depuis le vendredi 24 novembre 2023, des medias guinéens sont confrontés à des brouillages systématiques et interférences. Les services internet, à des restrictions sans précèdent dans l’histoire de notre patrimoine commun. Pour tout dire, ce brouilleur veut restreindre la liberté d’expression et l’accès à l’information.
Mais, qui est réellement ce perturbateur d’ondes de médias et de réseaux sociaux ? Comment s’est-il réellement procuré de ce brouilleur d’ondes ?
Ces questions valent tout leur pesant d’or aujourd’hui. C’est pourquoi, il serait important que le Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique sorte du bois pour éclairer la lanterne de l’opinion sur cette rocambolesque situation qui défraie la chronique. L’ARPT aussi doit rompre le silence.
Les libertés d’opinion, d’expression, de conscience et de culte, doivent être garanties par les autorités.
Aux termes des dispositions de l’article 8 de la Charte de la Transition qui fait office de Constitution en cette période charnière de l’histoire de la Guinée : « Les libertés et droits fondamentaux sont reconnus et leur exercice est garanti aux citoyens dans les conditions et les formes prévues par la loi.
Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains. » Plus loin, l’article 23 dispose que : « Les libertés d’opinion, d’expression, de conscience et de culte sont garanties. Les conditions de leur exercice sont définies par la loi. »
Pour terminer, les autorités doivent mener des enquêtes pour non seulement trouver l’auteur de ces brouillages qui ne cessent de porter atteintes à la liberté d’expression, mais également trouver leurs origines.
Nul besoin de rappeler ici que ces brouillages d’ondes de médias et ces restrictions des services Internet ternissent l’image de notre pays, tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Sayon Mara, juriste