Le ministre guinéen de la Justice fait face désormais à plusieurs fronts. En conflit ouvert avec l’Association des Magistrats de Guinée (AMG), Alphonse Charles Wright pourrait être poursuivi devant le tribunal judiciaire de Paris par Ansoumane Camara dans l’affaire ANIES, réfutant les accusations de « détournements de deniers publics ».
M. Camara qui, depuis Paris, a égrèné, dans sa correspondance adressée au président de la Cour d’Appel, un chapelet de manquements dans la lettre du ministre de la Justice parle de propos présentant « le caractère d’une diffamation ».
« (…) Dès lors qu’ils ne sont pas étayés par des éléments probants, suffisants et adéquats, ces propos présentent le caractère d’une diffamation. Par obligation professionnelle et par devoir moral, j’ai donc demandé à mes avocats d’engager dans les prochains jours des poursuites devant le tribunal judiciaire de Paris, pour atteinte à l’honneur et à la réputation. Leur auteur aura ainsi l’opportunité de fournir les preuves précises que les montants annoncés n’ont pas servi à financer les activités mentionnées, mais plutôt à un enrichissement personnel. J’ai également conseillé aux entreprises internationales cités dans le courrier en cause de faire de même devant les juridictions du pays d’établissement de leur siège social, pour préserver leur honneur et leur réputation commerciale. Ainsi, les actions conjuguées des justices française, américaine, émiratie et sénégalaise devraient aider grandement la justice guinéenne dans la quête et la manifestation de la vérité. Dans tous les cas, mes avocats demanderont au Tribunal judiciaire de Paris de faire intervenir, dans le cadre de l’action envisagée, par citation à comparaitre si nécessaire, toutes les entreprises internationales citées dans le courrier précité du 1 1 août 2022 », fait noter l’ancien conseiller spécial à la Primature chargé de l’Economoe, des Finances et Budget. Ci-dessous, l’intégralité de la lettre…👇👇