« Faux, Alpha n’a pas rien vendu de l’ambassade de Guinée à Paris », rétorque l’entourage d’Alpha Condé qui accuse plutôt le colonel Mamadi DOUMBOUYA.
Suite aux informations dans la presse et sur les réseaux sociaux qui soutiennent que le président Alpha Condeé aurait vendu une propriété guinéenne à Paris à 69 millions d’euros pour régler ses dettes personnelles, l’entourage de l’ex-président guinéen Alpha Condé qui a réagi sous couvert d’anonymat est catégorique : « le président Alpha Condé n’a rien vendu, au contraire, c’est Mamadi Doumbouya [président de la transition] qui a reçu à Conakry les Gabi Peretz et autres à Conakry après son coup d’Etat ».
Interrogé sur le fond du problème, notre interlocuteur souligne : » il s’agissait de deux contrats : le contrat Éléphant qui concerne l’avion le KAZA qui a fait le crash dans lequel le général Kèlèfa Diallo, ex-chef d’état-major des armées avait perdu l’âme au Liberia. Après l’accident, il y a eu la demande d’assurance que la société UGAR a refusé d’honorer pour la simple raison que l’enquête post-crash a relevé que l’un des pilotes n’avait pas suffisamment atteint ses heures de pilotage pour être autorisé à piloter l’avion. Pour des raisons d’Etat, la Guinée n’a pas attaqué l’assureur ».
Dans l’histoire d’évaluation de l’avion après l’accident, poursuit notre source, il est ressorti que l’avion avait été totalement surfacturé. Et que ce même avion avait été proposé au Sénégal qui l’a rejeté.
Ce qui aurait motivé le refus du président Alpha Condé d’honorer le paiement.
Le second contrat, c’est le contrat « Léopard » qui portait sur la formation des services de renseignements et l’équipement de l’armée.
Constatant la surfacturation, Alpha m, renseigne notre informateur, a contesté les deux contrats car l’un des gros problèmes que les contrats avaient, c’est qu’ils n’avaient pas été signés par le ministre des Finances. Ils avaient été paraphés par le ministre délégué à La Défense à l’époque Maître Abdoul Kabèlè Camara.
« Comme la loi ne reconnaît que les contrats signés par le ministre des Finances. C’était le vice de forme que les autorités ont trouvé à l’époque. Ainsi la société a porté plainte contre la Guinée à Paris. Elle a gagné et la sentence est arrivée au montant indiqué. Ainsi la société a commencé à saisir les actifs de l’Etat guinéen », ajoute la source qui parle de saisie mais pas vente par Alpha Condé.
Garde du corps blanc
Selon le même interlocuteur, l’histoire du garde du corps blanc est archi-faux. Le garde du corps blanc qui était toujours avec le président Alpha Condé a été donné par le gouvernement américain dans le cadre des réformes du secteur de défense et de sécurité.
« Il s’agissait d’une contribution du gouvernement américain. Il est resté deux ans, après il est retourné. Ce garde corps n’a rien à voir avec la société AD Trade », insiste la source.
Le lièvre levé par notre interlocuteur est lié au fait qu’au lendemain du coup d’Etat du 5 septembre 2021 qui a mis fin aux 11 ans de règne d’Alpha Condé que les responsables de cette même société sont accueillis par Mamadi Doumbouya notamment Gaby Peretz en novembre 2021. Un voyage confirmé par AfricaIntelligence dans sa parution du 8 novembre 2021. Pour quelle raison ? Allez savoir…
Pour plus d’informations, nous avons tenté en vain de joindre l’ambassade de Guinée en France et également le plaignant.
Côté gouvernement, toutes nos sollicitations sont aussi restées vaines. Des dirigeants contactés disent ne rien commenter pour le moment.
Source : Mediaguinee.org