Un prétendu viol impliquant le célèbre journaliste Robbie Sarah, pollue l’actualité et passionne les débats. Chacun y va de son opinion qui est parfois très caricaturée du sujet.

En lieu et place de la consternation et d’une condamnation unanime, comme c’est le cas en d’autre situation vraie, c’est plutôt le sentiment d’un coup fourré qui nourrit une bonne partie de l’opinion.

On passe en dérision l’affaire pour des raisons évidentes d’une grotesque mise en scène, à la lecture de la vidéo, devenue virale et qui semble être la preuve pour une certaine victime et ses sherpas.

C’est difficile et même contraire à l’éthique de ne pas s’émouvoir à l’annonce d’un viol. Cependant, quand c’est ainsi présenté, ça laisse planer le doute.

A la lecture de la fameuse vidéo où l’on peut voir la prétendue victime simuler une grosse indignation, racontée sans ciller, toute honte bue, sa prétendue mésaventure dans un récit de mauvais aloi, ça peut inspirer de la fiction

Alors parlons à présent des faits débarrassés de toute passion et spéculations tendancieuses.

La veille de la fameuse nuit énigmatique, la fille est arrivée à Conakry en provenance de Boké, à la recherche de son « homme ».

Elle était passée d’abord chercher celui-ci à son lieu de service, dans un mode vestimentaire totalement indécent renvoyant ainsi l’image d’une personne de ‘’basses mœurs’’, avant de se rendre au domicile de son hôte qu’elle finira par livrer à la vindicte populaire.

Paradoxalement, la prétendue victime s’est battue toute la nuit contre son prétendu bourreau sans que le voisinage n’en soit alerté. L’autre paradoxe, c’est de savoir que la violence, telle que décrite, subie par cette fille, n’est point perceptible nulle part sur son corps.

Il est évident qu’il faut protéger les femmes contre les violences de tout genre, qu’elles subissent à cause de leur vulnérabilité. C’est alors se mobiliser contre, notamment les forcenés qui sont d’une grande obsession sexuelle.

A côté de cette compassion naturelle, il y a aussi une autre réalité. C’est celle des histoires cousues de fil blanc, dans le but de régler des compte ou des raccourcis, pour une certaine catégorie de jeunes filles de se faire de l’argent.

Le cas-ci laisse à méditer.

Sadikou