Emprisonné depuis plusieurs mois à la maison centrale de Conakry, l’activiste Oumar Sylla dit alias »Foniké Mengué’’ se trouve dans une situation critique depuis quelques jours. Le chef de file de l’opposition, Honorable Mamadou Sylla s’est prononcé sur cette situation très préoccupante à ses yeux.
Dans un récent entretien accordé chez nos confrères de Africaguinee.com, le président de l’union démocratique de Guinée (UDG), demande au chef de l’Etat de libérer Foniké Mengué. Il estime que son jeune-frère ne devrait pas être retenu aussi longtemps, parce qu’il n’était pas armé lors de son arrestation.
» C’est très triste. Le moral de la famille est trop bas actuellement. C’est mon frère cadet et je ne voulais pas que l’affaire arrive là. C’est très déplorable. J’ai mené beaucoup de démarches depuis qu’il avait été condamné pour la première fois, j’ai rencontré 3 fois le président de la République pour ne pas qu’on en arrive là. Mon jeune frère a été arrêté alors qu’il n’était même pas armé et n’avait même pas un couteau. Il ne peut pas faire mal à quelqu’un. Il a exprimé ses opinions (…) Je pense qu’on ne devait pas arriver jusqu’à une condamnation à une peine aussi lourde. Aujourd’hui son état de santé s’est dégradé. Beaucoup de prisonniers ont perdu leur vie dans le même cadre, on ne le souhaite pas pour lui. Mais vraiment, il n’a pas sa place en prison’’, a-t-il lancé Honorable Mamadou Sylla.
Avant de demander gracieusement au président de la République de relaxer purement et simplement le jeune activiste, qui se trouve dans une situation délicate depuis plusieurs jours maintenant.
‘‘Je demande au président de relaxer ce jeune qui n’a fait que donner son opinion. Aujourd’hui, il a mal au cœur, on ne blague avec ça. On ne le souhaite pas, si quelque chose lui arrivait, il serait un martyr. C’est le monde entier qui parle de sa détention. Je crois que le président n’a pas besoin de cela surtout pendant cette période. Si tout le monde te demande de relaxer les détenus et que tu refuses, par après, on ne le souhaite pas, si quelque chose arrivait, je ne sais pas comment tu vas expliquer cela. J’ai des frères, des enfants, dans la famille dont le moral est très bas. Mais on est impuissant devant les faits’’, a-t-il fait savoir.
Mohamed Camara
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