D’ une éducation exemplaire a un parcours exceptionnel.

Après 9 ans à la présidence de la République en tant que chef de cabinet,  puis directeur de cabinet,  Ibrahim Khalil Kaba a été nommé au soir du 19 janvier 2021 ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger.

Le nouveau chef de la diplomatie guinéenne a une feuille de route pour le moins chargée .Proche d’Alpha Conde, dont il était jusque-là le directeur de cabinet, Ibrahima khalil Kaba a succédé à Mamadi Touré à la tête du ministère des affaires étrangères.

Dr Kaba devrait également mettre en oeuvre les recommandations de la première édition de la conférence diplomatique de Guinée,  qui s’est tenue en Avril 2019 sous le signe de la ” diplomatie au service de l’émergence “.

Outre la mise en place effective du haut conseil des guinéens de l’étranger, dont la création a été décidée en 2017, il devrait également s’atteler à l’épineux dossier de la fermeture des frontières entre la Guinée et ses voisins, Fermées à  l’approche de la présidentielle du 18 Octobre dernier pour des raisons de sécurité 》

FAMILLE DE DIPLOMATES

Au-delà de leur proximité, Alpha Conde l’a choisi pour servir de courroie de transmission entre la Guinée, la Chine et les pays occidentaux,  en particulier les États-unis,  où Kaba a étudié et travaillé,  notamment comme enseignant, vingt ans durant.

Ibrahima Khalil Kaba peut d’ores et déjà compter  sur le soutien du Ghanéen Mohamed Ibn Chambas. L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’ouest et au Sahel en est persuadé,  le nouveau ministre des affaires étrangères ” est un homme de résultat qui travaillera à  améliorer la position et les relations du pays dans la sous-region et à  l’international “.Et le diplomate de décrire Kaba comme《un traité d’union,  un homme de consensus qui fédère tout le monde autour de l’objectif》.

Celui qui,  à 47 ans,  se voit confier les reines de ce ministère hautement stratégique est issu d’une famille de Diplomates.Son père Karamo Fiman Kaba,  instituteur devenu député de Kourouma à  l’âge de 28 ans,  fût le premier le premier secrétaire de l’ambassade de Guinée à Rome de 1971 à 1977, avant de diriger la division Afrique-Caraïbes-Pacifique–Communauté économique européenne ( ACP_ CEE)du ministère de la coopération sous Sekou Touré.

 HADJA SARANDARABA KABA la mère du nouveau diplomate Guinéen fût   ancienne ministre des  affaires sociales,  de la promotion féminine et de l’enfance dans le gouvernement de Sidya Touré,  en 1996sous LANSANA CONTE .Avait été candidate à la présidentielle de 2010.Elle avait ensuite été secrétaire générale de l’union du fleuve Mano , une organisation visant à favoriser l’intégration économique entre le Liberia, la Sierra Leon, la Guinée et la côte d’ivoire.

DE L’ANTICHAMBRE AU MINISTÈRE .

Mis à part les familial,  celui que ses intimes surnomment 《 LILOU》s’est forgé une expérience propre. Après avoir suivi sa scolarité en Guinée,  au Togo et en côte d’Ivoire,  il a intégré la Luouisiana Tech University aux états-unis,  dont il est sorti en 2004 avec un doctorat en mathématiques appliquées, avant de devenir enseignant.

En 2011 , alors qu’il s’offre une” année sabbatique “, il décide de répondre à Alpha Conde qui, par l’entremise d’Ibrahima Kassory Fofana,  l’invite à ” rentrer au pays “.Nommé recteur de l’université la source,  un établissement privé créé par son beau-père, Sanoussy Kaba , ancien ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle du gouvernement d’ Ahmed Tidiane Souaré ( 2008 ),  le jeune repart entre finalement dans le saint des saints le 31 octobre 2012 , lorsqu’il est nommé chef du cabinet civil à la présidence de la République ” une antichambre avant d’accéder à des postes régaliens “, souligne une source au sein du ministère des affaires étrangères.

Kaba a rapidement gravi les échelons,  devenant ministre chef de cabinet,  puis directeur de cabinet,  un poste où il a succédé au tout puissant Mohamed Diané, nommé en décembre 2015 ministre de la défense nationale et chargé des affaires présidentielles, et qu’il a conservé jusqu’à sa nomination à la tête de la diplomatie .

Ces fonctions l’avaient d’ailleurs déjà amené à se trouver au coeur de la diplomatie de son pays. Il a notamment été le point focal national du comité de suivi des activités de coopération entre la Guinée et la commission économique africaine (CEA)  et a présidé le comité de suivi des accords Maroc_Chine( Focac) il est président du comité de suivi de l’accord stratégique Sino_Guineen. Décrit comme  courtois et , surtout,  pondéré ” par un diplomate guinéen qui a collaboré avec lui sur certains de ces dossiers,  il bénéficie déjà de la confiance des diplomates occidentaux accrédités en Guinée 》

Avec Jeune Afrique