Lors de son dernier conseil des ministres, tenu le 9 juin 2021, le président ivoirien a annoncé la création de 12 nouveaux districts autonomes. Le district est le premier niveau d’administration du découpage territorial. C’est en exécution de la politique de décentralisation et de développement local, explique le chef de l’Etat. L’opposition pense que cette réforme vise à mieux contrôler les territoires.
C’est une loi de 2014 qui autorise cette création. Le président ivoirien l’a rappelé avant de présenter sa réforme. «L’objectif est de renforcer le maillage territorial. Nous voulons aller plus loin pour que l’ensemble du territoire national puisse avoir des districts, des ressources affectées, transférées et que tous les projets soient suivis, exécutés afin de pouvoir dire en 2025, que la Côte d’Ivoire a atteint ses objectifs».
Une Côte d’Ivoire qui se dit solidaire doit avoir un développement équilibré, justifie le chef de l’Etat. «Une sorte d’égalité des chances», complète un de ses proches. La carte est connue, elle est née de la fusion des 31 régions.
Ces districts seront dirigés par des « ministres-gouverneurs » qui devraient être nommés fin juin. Ils n’assistent pas au conseil des ministres, mais le président de la République leur promet au moins une réunion annuelle avec lui. Leur mission : coordonner, suivre et évaluer les projets.
Et quand le président Ouattara, s’adressant à ses ministres, dit ceci : «certains de vos collègues ayant quitté le gouvernement seront amenés à prendre des responsabilités dans ce cadre», l’opposition dénonce une «planque dorée pour recaser ses hommes».