L’Atlético Madrid, sacré champion d’Espagne samedi, a bouleversé l’ordre établi par le Real Madrid et le FC Barcelone, et ce sacre pourrait être synonyme de grand coup de pied dans la fourmilière pour les deux mastodontes d’Espagne.

Tandis que l’Atlético a misé depuis près de dix ans sur la continuité de son entraîneur-totem Diego Simeone, porté en héros samedi soir par ses joueurs après avoir réussi la mue de l’effectif depuis 2019, le Real Madrid et le FC Barcelone amorcent une intersaison chargée, entre difficultés financières et obligation de renouveler l’effectif.

Zidane et Ramos, adieux ?

Au Real Madrid, deux dossiers sont prioritaires : ceux de Zinédine Zidane et de Sergio Ramos.

Les deux hommes incarnent la gloire passée du Real Madrid, notamment le fameux triplé en Ligue des champions (2016, 2017, 2018) qui a propulsé Zidane parmi les meilleurs entraîneurs au monde. Mais l’un comme l’autre pourraient voir leur parcours au Real s’arrêter cet été.

« Zizou » est encore sous contrat avec le club merengue jusqu’au 30 juin 2022. Mais depuis plusieurs semaines, l’entraîneur français multiplie les allusions à un éventuel départ.

Cet échec dans la course au titre renforce-t-elle le souhait de départ de Zizou ? Cette saison vierge de tout titre signifie-t-elle que Zidane a échoué dans son défi de débuter un nouveau cycle au Real?

Samedi soir, l’intégralité des six questions de la conférence de presse d’après-match ont porté sur son avenir. Mais « ZZ », placide malgré la déception, a répété qu’il allait « discuter avec le club dans les prochains jours ».

Pour le capitaine Sergio Ramos, c’est presque la même histoire : au club depuis 2005, l’Andalou a incarné le Real glorieux du XXIe siècle… mais a fini par s’effacer cette saison, longtemps blessé aux jambes.

En fin de contrat dans un mois, le 30 juin, Ramos est en négociations pour une éventuelle prolongation au Real, lui qui veut continuer à jouer jusqu’au Mondial 2026. Mais comme Lucas Vazquez (en fin de contrat fin juin) ou Raphaël Varane (annoncé partant dans la presse), il pourrait lui aussi faire les frais de l’absolu besoin de renouveau de la « Maison blanche ».

 

 

Koeman et Messi, une « fin de cycle » ?

Au Barça, le mercato s’annonce aussi agité. Alors qu’il a réussi à hisser le club vers le haut du classement et à le repositionner dans la course au titre, Ronald Koeman pourrait ne pas passer l’été.

L’entraîneur néerlandais, engagé l’été dernier à la place de Quique Setién pour mettre un terme à la situation catastrophique dans laquelle se trouvait le club, et encore sous contrat jusqu’au 30 juin 2022, a en partie gagné son pari.

Koeman a assuré vendredi vouloir honorer sa dernière année de contrat. Mais a aussi taclé les dirigeants, confiant ne pas avoir « ressenti la confiance du club » et regrettant d’avoir « été le seul à avoir fait face pendant longtemps ».

D’après la presse, le nouveau président Joan Laporta souhaite en effet lui trouver un remplaçant, et rêve de faire revenir au Camp Nou Xavi, actuel entraîneur d’Al-Sadd au Qatar.

Samedi, après la victoire arrachée à Eibar sur une jolie reprise d’Antoine Griezmann, Koeman a lâché que le Barça n’avait pas l’effectif de ses ambitions, après avoir déjà dit que l’équipe était en « fin de cycle ».

Le club attend toujours le rapport sur l’état de ses comptes pour entamer son mercato. Mais selon ses besoins, plus d’une douzaine de joueurs pourraient rentrer dans la liste des partants d’après les médias catalans, y compris des cadres comme Sergi Roberto, Griezmann, Gerard Piqué, Jordi Alba ou Sergio Busquets.

Et au milieu de tout cela, il y a Lionel Messi. La superstar, dispensée du dernier match de championnat à Eibar, a réitéré son amour pour le Barça dans un entretien accordé au journal argentin ‘Olé’ paru samedi.

En fin de contrat le 30 juin, Messi pourrait toutefois faire traîner sa prolongation jusqu’à la mi-juillet, après la Copa América (11 juin – 10 juillet), qu’il doit disputer avec sa sélection chez lui, en Argentine.

 

Avec Bessocer