Les derniers événements survenus en Guinée forestière, ont donné une certaine idée aux autorités, quand à la nécessité de règlementer le rôle des différentes coordinations régionales. Des incidents qui ont endeuillé plusieurs familles du côté de la préfecture de Macenta.

Réunis en assemblée extraordinaire, ce mercredi 06 janvier 2021, les députés de l’assemblée nationale au cours d’une plénière  ont adopté à l’unanimité une nouvelle résolution relative à l’existence et au fonctionnement des coordinations régionales et organisations assimilées en République de Guinée.

Prenant la parole, le président de l’assemblée nationale Honorable Amadou Damaro Camara, a fermement condamné le rôle belliqueux des différentes coordinations régionales, qui selon lui ne jouent plus leur rôle, à la préservation de la paix et de la quiétude sociale dans le pays: « les coordinations régionales, au lieu d’être exclusivement une solution pour la pérennisation de la paix et l’unité nationale, sont en train de devenir des problèmes de nos jours « , a dénoncé Amadou Damaro Camara.

 

Voici, ci-dessous  le contenu de ladite résolution…

  1. Les coordinations régionales et organisations assimilées sont unanimement et exclusivement des organisations informelles, constituées sur la base du consentement des citoyens et citoyennes ressortissants dont ils ont la charge de défendre les intérêts moraux et de maintenir, entre les communautés, la paix à travers les conseils et des sensibilisations pour éviter les affrontements inter-ethniques ;
  2. Les coordinations régionales et organisations assimilées ne sont pas des actrices politiques et doivent éviter toute prise de position politique et partisane, et s’abstenir de toute immixtion dans les questions judiciaires dont les acteurs sont déterminés par la Constitution et les lois en vigueur ;
  3. Les coordinations régionales ainsi que les structures apparentées, en raison de leur caractère informel, ne doivent pas interférer dans les questions de défense et de sécurité qui relèvent de la compétence régalienne de l’exécutif, conformément à la Constitution et aux lois en vigueur ;
  4. Le pouvoir exécutif, en traitant les quatre coordinations régionales et des organisations assimilées, devrait éviter d’être la source d’approvisionnement financier de ces structures informelles ;
  5. Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation devrait veiller sur la problématique des patriarches familiaux et préfectoraux dont les principes ancestraux de désignation reposent sur la gérontocratie ;
  6. Le chef de l’exécutif devrait complètement s’affranchir de l’implication des coordinations régionales et organisations assimilées dans les affaires courantes de l’Etat, la formation du gouvernement et les nominations aux hautes fonctions administratives pour éviter de leur part, toute prise de position hégémonique.

Mohamed Camara