C’est l’indignation et l’incompréhension totale que les internautes qualifient le geste du colonel Douramoudou Keita, le préfet de Siguiri. C’est une vidéo qui est virale sur sur les réseaux sociaux depuis 24h, on voit le tout puissant préfet avec ciseaux en main en train de coiffer un candidat au baccalauréat unique dans une salle de classe. 
Un geste qui vient mettre un bémol à l’implication des représentants de l’état à l’intérieur du pays qui vont au-delà de leurs prérogatives. Pour atténuer cette vague de critiques dont il fait l’objet depuis deux jours maintenant, Colonel Douramoudou Keita a justifié son geste dans une interview exclusive accordée à nos confrères d’Africaguinee.com, ce Samedi 18 juin. 
Selon lui, il aurait demandé au délégué de dire à l’élève de se faire coiffer avant de rentrer dans la salle, une demande que le candidat aurait refusé, ce qui l’aurait poussé à passer à l’acte, en tant que père de famille. 

« C’est pour suivre la bonne éducation des enfants. Imaginez, ce sont les futurs cadres et futurs ministres de la Guinée. Ils viennent en rasta complètement. Tout le monde était bien en classe sauf lui. J’ai appelé le délégué, je lui ai dit est-ce qu’on peut accepter ce candidat avec une telle coiffure ? Vous n’imaginez pas combien de fois le président est en train de se battre pour l’éducation des enfants. Il demande de promouvoir l’excellence.  Il faut qu’on l’aide. J’ai instruit le délégué de lui dire de se faire coiffer sinon, il n’entre pas en classe. Vous savez ce que l’enfant a dit ? Il dit qu’il préfère perdre mais il ne va pas se faire coiffer et il préfère rentrer à la maison. Je lui ai dit non, je suis ton papa. Je n’agis pas en tant que préfet mais en qualité de papa parce que tu as le même âge que mon premier garçon. J’ai dit maintenant c’est la justice qui va nous séparer. Aujourd’hui avec la nouvelle technologie, ce que les enfants voient dans les films, ils le pratiquent. Finalement, j’ai dit, je t’envoie à la CMIS maintenant. C’est là qu’il a accepté d’enlever les tignasses là sur la tête », a-t-il indiqué 

Poursuivant, il estime que son geste aurait eu un écho retentissant chez les candidats de sa juridiction territoriale. 

 « Je lui ai dit si tu veux garder les tignasses là, tu peux le faire une fois à l’Université. Le soir, tout le monde était chez les coiffeurs pour enlever. Ces candidats disaient si on ne le fait pas, le préfet va enlever. Il faut éduquer nos enfants, ils sont la crème de ce pays »,a-t-il fait savoir 

Avant d’ajouter: « Pour la première journée, il y a eu 11 cas de fraudes à Siguiri. Les gens qu’on croit faire de la Guinée, un pays émergent sont en train de faire la fraude », déplore le Colonel Douramoudou Keita.

Mohamed Camara 

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