La polémique créée après la rébaptisation de l’aéroport international de Gbessia à feu Ahmed Sékou Touré par un décret signé par le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya divise les acteurs politiques autour de cet acte.
Le directeur général de l’office du tourisme, Laye Junior Condé se réjouit de cet acte pris par le président de la République pour immortaliser le père fondateur de l’indépendance guinéenne. Pour lui, cette polémique ne devrait avoir lieu à cause de la personnalité de ce grand panafricaniste.
Malgré qu’il ait été l’une des victimes du régime révolutionnaire, il demande aux guinéenns de voir la vérité en face.
« Sekou Touré n’a jamais fait l’objet d’une condamnation internationale à la dimension d’un Hitler dont personne ne veut arborer. Sekou Touré a encore son portrait accroché à l’Union Africaine, mais un banni ne peut pas être honoré. Sortons de ce débat », a-t-il dit
Avant d’ajouter « L’intolérance politique inhérente à l’époque ne peut en aucun cas faire disparaître la grande dimension et les actes posés par Sekou Touré. Sinon sous Général Lansana Conté il y a eu des morts, le 4 juillet, le massacre du pont mais par deux fois son nom porte un stade, une université. Mais ça ne crée pas de polémique. Bon sang! Mais Sekou Touré qui, avec ses pairs, a donné l’indépendance, doté la Guinée de 160 usines, près de 12 flottes aériennes, des trains, des bateaux… ne mérite pas d’être honoré », a-t-il déploré Laye Junior Condé.
pour finir il a lancé un appel : «Un intellectuel doit être à la dimension des actes posés par un État. Moi je ne jetterai pas la pierre sur Sekou Touré parce qu’il a fermé la petite boutique de mon père à Kankan. Non. Il est beaucoup grand pour ça», a-t-il indiqué
Mohamed Camara
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